samedi 20 novembre 2021

Ordiarp. Chapelle Saint Antoine. Chapelle Saint Grégoire. Ordiarp

 Avant ou après la balade, le site fortifié de Mauléon-Licharre mérite une visite. Datant du XIIème siècle, le château fort de Mauléon à quelques kilomètres du Béarn, de la Navarre et de l'Espagne, fort de sa situation, s'est très vite révélé être un site d'une extrême importance d'un point de vue stratégique.Le vieux château de Mauléon a d'abord au XIe siècle, alors qu'est formée la vicomté de Soule, été une motte castrale érigée sur une butte, simplement composée d'une tour de bois, flanquée d'une basse-cour, le tout étant protégé par une palissade ceinturée d'un fossé.  Dressé sur une colline avançant comme un balcon sur la vallée du Saison et bénéficiant dès le XIIIème siècle d'une bastide, on le considérait au XVème siècle comme "le plus fort castel de Guyenne assis sur son moult haut roc". Il fut entre autre d'une importance capitale durant la guerre de cent ans. En 1261, le roi d'Angleterre Henri III, qui a en Soule le titre de vicomte, décide de faire représenter son autorité, notamment militaire, au moyen d'un capitaine-châtelain, rémunéré par ses soins.



 

 Entre 1272 et 1287 soucieux de la qualité de ses places fortes, Édouard 1er impose des réparations et un renforcement des fortifications du château, travaux poursuivis en 1319 et 1374 sur décision des capitaines-châtelains. Il reste peu de chose du château médiéval, celui ci ayant été détruit sur l'ordre de Louis XIII. Ainsi du donjon médiéval, il ne reste que les ruines quasi arasées. Il fut partiellement reconstruit au en 1648, et servi de prison sous la Révolution Française. A l'intérieur, une scénographie retrace son histoire bien tumultueuse et des jeux en bois sont à disposition pour les enfants. Point de vue incontournable sur Mauléon, la vallée du gave et les Pyrénées, il domine la ville haute avec sa halle et ses maisons du style bastide.





Très belle boucle en Soule, sur les hauteurs de Mauleon-Licharre, qui mérite d’être vraiment parcourue. Au départ du très joli petit village d'Ordiarp. On laissera le véhicule sur la place au bord du cours d'eau, à coté du fronton et de l'église, reliée à cet endroit par un joli pont. On remarquera en parallèle du pont un gué fait en gros blocs de pierre, comme souvent au Pays-Basque. Du village on suivra intégralement le GR78 (quelques passages boueux) jusqu'au pied du dernier raidillon sous la première chapelle aux alentours du col d' Ehüsa. Pour ça on laissera filer tout droit la variante du GR78 au lieu dit Organbidea (km1.9). On arrivera à la chapelle (km8.3) par une belle piste caillouteuse, attention, plein les yeux magnifique panorama sur le plaine d'un coté et de l'autre les Pyrénées du Pic du Midi de Bigorre à l'Anie, en passant par les Gabizos, le Balaïtous, le Palas, le Ger, l'Ossau, et j'en passe... De la chapelle on commencera la descente, non pas par la piste, mais un joli monotrace qui rejoint cette dernière, en visant une croix sur la crête, passage amusant et peu difficile. La piste rejointe(km9.3), on la quittera à nouveau pour rouler sur une sente herbeuse afin d'éviter un lacet. On rejoint à nouveau la piste(km 9.7) que l'on suivra jusqu'au col d'Osquich(km 10.9). De là on suit l'asphalte en direction de Mauléon-Licharre, jusqu'à la cote 414. Ici on suivra une petite route(km13.1) en laissant partir la principale à droite. Au point haut on prendra une piste à droite(km13.3), magnifiques points de vue sur la plaine. On rejoint à nouveau l'asphalte(km14.3) pour une descente jusqu’à un carrefour, croix basque et indicatif "Pagolle", après quelques lacets.  On prendra une piste à droite(km14.8) en franchissant un portail métallique, on la suit jusqu'à retrouver le goudron au point coté 237(km17.2). On suivra la route à droite, raidillon, puis à un autre carrefour on prendra à droite le chemin de la chapelle Saint Grégoire(km18.3). Attention raide, en haut la chapelle(km19). On contourne l'enclos par la droite pour trouver une descente raide aussi, mais très roulante en terre, pour rejoindre un col coté 360, abreuvoirs(km19.4). On suivra à gauche un sentier de randonnée balisé avec des marques jaunes plus ou moins effacées. Au plus évident, il nous ramène à la route remontant à Musculdy(km22.5). On la traverse, et après un petit gauche/droite on retrouve la route qui nous ramène au parking.

Fait le: 19/11/2021

Dénivelé: 850 mètres

Distance:23,5 kilomètres

Niveau bat restante: 22% 

Trace: https://fr.wikiloc.com/itineraires-vtt/ordiarp-89195885


 


Ordiarp, le pont et le gué.





La chapelle Saint Antoine

L'Anie et l'Ossau qui pointe ses dents

La plaine

Presque au sommet

La belle piste grimpant à la chapelle versant Sud







Les Pyrénées depuis le sommet



Vers le col d'Ehüsa

C'est là haut qu'il faut monter

Quelques passages boueux

En montant piste sur le versant Nord de l'Elaudi.


lundi 15 novembre 2021

Sur les hauteurs d'Alquezar boucle n°10

 J'avais 20 ans, la première fois que je suis venu à cet endroit. C'était pour descendre le Rio Vero. Un moment que je n'oublierai jamais, un des grands chocs de ma vie au détour du virage quand le site nous saute aux yeux, sur la petite route(à l'époque) conduisant au village. En arrivant sur la petite place, les maisons aux murs ocres, dominées par la forteresse multicentenaire. Un "Alhambra" en miniature, dressé sur les flancs de la Sierra de Guara, un des instants qui a sans doute orienté toute ma vie en renforçant un peu plus mon amour pour ces terres d'Aragon. A cette époque, la "mode" du canyoning n'était pas encore née, et cette activité, était réservée aux privilégiés, amateurs de montagne et de nature vivant sur le versant Nord de la chaine, dont nous faisions partie. Aussi en ces temps Alquézar avait encore cette authenticité qui renforçait son charme, juste une petite épicerie, un seul bar, le caniveau au milieu de la rue, les chiens et les chats allongés sur les pierres chaudes des ruelles, les femmes palabrant assises sur un chaise au pas de la porte, etc, etc... La fois suivante, nous avions négocié avec le propriétaire de la petite épicerie (il avait seulement suffit que nous lui achetions des provisions dans sa boutique, et acceptions d'aller boire un verre chez lui), pour qu'il nous autorise à planter nos tentes sur son aire à battre le blé au dessus du village. De ce fait nous avions le château en premier plan en écartant la toile de la tente. 

Alquezar by night

 

Maintenant le village a changé, et certes si l'activité en grande période estivale me rebute un peu pour y aller, je ne me permettrais pas de critiquer. L'essor du tourisme "vert",et ce n'est pas non plus la côte méditerranéenne, a permis à la région de se développer et surtout de donner du travail aux gens, évitant un exode de masse, et même d'en faire revenir. Pour nous frontaliers,il nous suffit d'éviter juillet et aout. Les calcaires et le thym de la Sierra, avant de voir déambuler les "aventuriers" du XXe siècle que nous pensons être, casqués et revêtus de combinaisons néoprènes ou montés sur des VTT, ont vu passer, il y a bien longtemps nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, comme en attestent quelques "pierres dressées", et les peintures pariétales ornant nombreuses cavités alentour. Plus tard la région fut "romanisée", surtout plus bas dans la plaine du Somontano, de nombreux vestiges existent encore sous la forme de restes de ponts, de voies de communication, de villas, et autres ouvrages hydrauliques. C'est parait il eux aussi qui ont introduit la culture de la vigne donnant l'excellent vin Somontano. Ensuite vient l'occupation Arabe. Ils divisèrent la région en "Marches"  afin de faire face à la résistance chrétienne du Nord. Avec eux naquit le château dominant le village au nom si évocateur. Plus tard vers 1100, la ville tomba aux mains des troupes chrétiennes lors de la "Reconquista". Longtemps ce nid d'aigle dut sans doute être un point stratégique dominant les voies de communications de l'époque,entre autre exemple le pont roman de Villacantal enjambant le Vero et permettant de relier le village à Asque Dans un passé moins lointain on trouvera des traces d'activités agricoles et pastorales, terrasses de cultures, "Pozos de Nieve", abris pastoraux, et sur les flancs de ces montagnes des voies de transhumances et de communications partant droit vers le Nord en des temps ou voyager ne rimait pas avec rapidité, témoins d'un passé riche avant la période de l’exode rurale voulu par Madrid à la fin de la guerre civile et sous le régime franquiste. 

Alquezar de jour

Une ruelle du village

 

Depuis le bas de Radiquero,on traverse le village(km 0.5) pour rejoindre au mieux,la piste(km 1) montant à San Pellegrin. Du hameau(km 3.6) on poursuit la piste en direction de la Maison de Sevill jusqu'à un embranchement(km 6) dans une forêt de résineux. On laisse partir la piste précitée à droite pour suivre la direction "Ermita de Vinã" plein Nord. Au fond du vallon, la piste vire plein Sud(km 7.3), on la suit toujours, jusqu'à une épaule sur la crête(km 8.7) où la vue sur la plaine se découvre, magnifique perspective. Ici commence la descente sur une piste rapide, on arrive à un embranchement de monotrace(km 10), un à droite, l'autre à gauche, un bel arbousier comme point de repère. On suivra celui de gauche. Attention "festival"!!! Un magnifique sentier en balcon, très roulant, ici aussi vue imprenable sur la plaine. Un petit passage délicat au passage d'un barranco, et petite poussette pour se rétablir sur un coupe-feu(km 11.5). On le suit sur quelques mètres vers le Sud, pour très vite reprendre à gauche un monotrace. On arrive à une draille(km 12.1), "le Canada Réal de San Roman", on la suit vers le Sud, jusqu'au Nord du point coté 705(km 13.5). Là on suivra une piste à gauche, elle traverse un très beau sous bois d'oliviers, avec un abri pastoral en pierre. On suit la piste, on peut faire un petit crochet à droite pour visiter le petit ermitage de San Fabian(km 15). Revenus sur la piste, elle nous ramènera très vite à Radiquero.

 

Fait le: 14/11/2021

Dénivelé: 450 mètres

Distance:16 kilomètres

Niveau bat restante: 60% 

Trace: https://www.vtopo.fr/pages/itineraire/sur-les-hauteurs-d-alquezar


 

San Pellegrin

En haut de la première bosse

Richard




Thierry

Franck

L'intersection à la montée


Jean Luc

Guillaume

Le haut du bel arbousier

Réparation

La signalisation en vigueur ce jour là

L'arbousier en entier

L'ermitage


Radiquero- Boucle de Jacques

 

La chapelle de Notre Dame del Treviño à Adahuesca (XIIIe siècle) est l’unique reste d’un ancien monastère duquel il existe à peine quelques références historiques et qui se complète d’un cloître. On peut encore reconstruire en imagination le carré du cloître, où poussaient autrefois des lauriers, et aujourd’hui des cyprès. De sveltes colonnes supportent les arcatures en plein cintre. Au centre s’ouvrait une citerne dont les eaux sauvaient le village durant les années de sécheresse. Construit au milieu du XIVe siècle, il fut démoli en 1965, car il menaçait de s’écrouler.

Son nom, Treviño, dérive peut-être du fait qu’il soit et qu’il ait toujours été au milieu des vignobles..., bien que la légende dise qu’à Treviño les limites de trois diocèses se recoupent et que les trois prélats pouvaient s’y réunir autour d’une table sans qu’aucun n’ait à sortir des limites de son diocèse. Histoire ou légende, la vérité c’est que le mot Treviño semble dérivé du latin trifinium: trois frontières, limite de trois propriétés, régions ou personnes.Le chevet est polygonal à l’extérieur et semi circulaire à l’intérieur et la nef est couverte d’une voûte en croisée d’ogive. La corniche qui parcourt le chevet et la nef est supportée par des modillons grossièrement décorés de motifs géométriques, de rouleaux ou de figures humaines.La porte sur le mur de derrière s’ouvre en un arc en plein cintre. Elle est encadrée par une moulure avec des pointes de diamant et son tympan héberge un chrisme trinitaire. Au dessus d’elle, s’ouvre une fenêtre à la même décoration de pointes de diamant. 


 

Le portail donne sur le mur orienté au nord et il possède cinq archivoltes, des chapiteaux et une imposte décorée de motifs géométriques, une décoration de rouleaux dans l’intrados de l’arc et les restes d’une moulure de « ajedrezado jaqués » (damier en relief). Plus tard un porche gothique fut ajouté et l’ensemble fut polychromé. Le plus gros travail des tailleurs de pierre romans devait se limiter à la taille des pierres de taille pour les murs et des voussoirs pour les arcs. Seul les plus doués, arrivèrent à composer des pièces décorées la plupart du temps, de motifs végétaux ou géométriques comme sur les archivoltes ou sur les chapiteaux de la façade, ou comme sur les modillons qui supportent la corniche, avec de grossières figures humaines, qui bien qu’anonymes, représentaient des prévôts de l’église, des tailleurs de pierre, des nobles ou des plébéiens. 


 


Les principes qui servaient de base aux maîtres du roman étaient la monumentalité, la solidité et la durabilité. Pour pouvoir les appliquer, il fallait dominer la voûte en pierre. De plus, la forme concave, fait référence de manière symbolique à la voûte céleste. Mais l’épaisseur des murs allait empêcher d’ouvrir de grandes fenêtres: le manque de lumière crée cette atmosphère particulière que l’on perçoit en pénétrant dans un temple roman.
Les murs intérieurs étaient piqués pour obtenir une surface suffisamment rugueuse pour pouvoir y appliquer des peintures murales; en effet à l’époque médiévale romane on ne laissait presque jamais les murs à nu. Et puis, il était toujours moins cher de mettre en place un programme pictural que de commander des pièces taillées.


 


On peut encore voir dans l’abside, les restes de peintures représentant Jésus ressuscité qui apparaît à Sainte Marie Madeleine. Elles sont didactiques et expressives. Le dessin est entouré de grosses lignes noires qui encadrent les couleurs, unies et brillantes (rouge, bleu, blanc).

A l’intérieur et à l’extérieur du temple, des couleurs pures et intenses pour les chapiteaux, les fûts ou les archivoltes, complètent le travail des tailleurs de pierre.
Le jour du Vendredi Saint les habitants d’Adahuesca, habillés en romains, allaient et vont encore aujourd’hui au Treviño et après la messe, ils se repartissent des galettes et du vin. Selon la tradition, la Vierge accordait de nombreux miracles à ceux qui venaient dans son église. Les “offrandes” et ex-votos en cire et en argent, en forme de pieds, de mains, de torses et d’oeil et qui étaient suspendus à la grille de l’ermitage, étaient les témoins de guérisons miraculeuses. Au XVIIIe siècle on pouvait encore voir ici la chemise et les chaussures d’une femme qui, alors qu’elle priait, fut touchée par la foudre et s’en sortie saine et sauve.

Au départ de Radiquero,on rejoint le village de Alberuela de la Liéna(km 3.1) en suivant le GR1 et la boucle n°10 en sens antihoraire. On rejoint ensuite par une piste plutôt d'abord vers le Sud (petite grimpette) Adahuesca(km 8.1). De là on poursuit vers la très belle chapelle de Trévino(km 9.6). On rejoindra le village de Huerta de Vero par une très belle descente(km 11.8 à 13.1) sur les flancs de "Los Alcabones". On traverse le Rio Vero(km 13.6) pour emprunter une vieille route abandonnée que l'on laisse très vite pour prendre à droite une piste(km 13.7) qui rejoint la "Sierra de Saunas" en longeant une importante "Balsa"(km 16.8) servant à l'irrigation, et un joli monotrace en balcon (passage technique). Au point coté 688(km 16.7) on filera plein Sud par une piste pour arriver à un belvédère(km 19.6) avec des tables en ciment, dominant le village de Sala Altas. De ce point on repérera l'ermitage de la Cameleria(km 21.5) au Nord. On le rejoindra par un sentier en balcon, facile à trouver, quelques passages difficilement cyclables, mais roulant dans l'ensemble. De là on partira plein Nord pour rejoindre par une vieille route, puis des pistes le lieu dit Sierra Alta. A cet endroit par le Camino de la "Sierra Alta"(km 24.5) on descendra sur Buera(km 27.1). On traverse le village, et par un joli monotrace(km 27.5) on rejoint le joli pont roman de l'Albarda(km 28.9) qui enjambe le Rio Vero. On rejoint la route A-1233, on la remonte sur une centaine de mètres en direction d'Alquezar pour prendre à gauche la A-1229. On la quitte au point 599(km 30.1) pour prendre une piste direction Nord-Ouest, direction que l'on suivra au mieux pour rejoindre Radiquero.

Fait le: 13/11/2021

Dénivelé: 600  mètres 

Distance: 35  kilomètres

Niveau bat restante: 35% (environ) 

Trace:  https://www.vtopo.fr/pages/itineraire/radiquero-boucle-de-jacques


 
 





Pose à Adahuesca


Le "taulier" grand industriel en huile d'olive






La "taulière"

Salas Altas

Le "prof"


Ermitage de la Candeleria

Dans le monotrace après Buera

Le pont roman sur le Vero

 
VTT en couple