lundi 31 mai 2021

Marpaps-Amou

 

Ce petit coin du Sud-Ouest, peu connu, on l'appelle la Chalosse, si peu connu, et pourtant !!! La Chalosse nous a laissé la première représentation élaborée d'un visage humain avec la dame de Brassempouy, véritable joyau du Paléolithique, petite sculpture d'environ 3,5 centimètres. Plus prés de nous l'histoire du pays est riche encore, qui connaît Audijos ? Petit nobliau local du XVIIème siècle, engagé dans les armées du roi, il y sert pendant 10 ans. Il revient au pays en 1664 à l'age de 26 ans. C'est là que sa légende locale se construit. Des « gabelous » viennent en Chalosse, imposer la taxe sur le sel. Audijos fomente une révolte, aidé par les paysans de la région; on les surnommait « Les Invisibles », exaspérés par l'impôt sur le sel, ils assaillent les convois royaux avant de se replier dans les forêts des environs. Ils mènent une véritable « guérilla » avant l'heure. Des troupes descendent pour mater la révolte. Combats, arrestations, exécutions plus que barbares comme à l'époque, la répression est sanglante, mais Audijos et ses hommes résistent et se battent. Obligés de se replier, vers la Bigorre, et le Béarn, ils y propagent la révolte avec leur retraite. Cette rébellion durera jusqu'en 1670. Enfin acculé par les troupes royales, Audijos est obligé de se réfugier en Espagne, accompagné de quelques fidèles. Il revient momentanément en Chalosse, puis retourne trouver refuge au delà des Pyrénées. Il y reste quelques années, essayant de négocier la grâce du Roi Soleil, il l'obtient au bout de 8 ans, et fait amende honorable, et accepte de le servir à nouveau. Conscient de ses valeurs militaires, le roi lui confit un régiment de dragon. Il rejoint les armées royales pour défendre la ville de Messine, après une victoire, il mourra de la Malaria en 1677.

Pour en savoir plus:  http://audijos.blogspot.com/2009/11/le-contexte.html

Les orages printaniers menaçant la chaine des Pyrénées et le piémont, l'Espagne étant encore compliquée pour cause de Covid, une petite visite en Chalosse s'impose. Nous sommes partis du petit village Landais de Marpaps, tout prèt du petit bourg encore béarnais de Sault de Navailles. Depuis le grand parking de l'église, nous sommes partis par une petite route vers la ferme Loustaou, pour traverser une route et rejoindre le quartier Pépourqué par une piste. Au carrefour coté 88 on prend à gauche pour filer à droite sur une piste herbeuse en lisière d'un champ après la maison Foundan. On traverse un gué à gauche, on rejoint une piste pour retrouver l'asphalte à la maison. Au carrefour en T suivant on file à droite pour trouver la D346 au point 66. On la suit vers le Nord Ouest , pour tourner à droite au point 51, on passe devant la maison Charles et prendre à gauche la première piste. On la suit tout droit au pied du coteau, on passe devant la maison Louis et on rejoint un PR que l'on suivra jusqu'à Amou, en passant devant le stade, et un centre nautique. A l'entrée d'Amou on prend la D13, pour prendre à droite une petite route montante vers Billaou. Au bout on file à gauche pour quitter l'asphalte en lisière d'un champ (clôture électrique pour les chevaux) sur un joli monotrace qui pénètre dans un bois en descente. On le suit, amusant, tournoyant, il remonte vers une petite route qui rejoint la D13 au point 132. Au château d'eau on prendra une route qui se transforme en piste pour rejoindre le moulin d'Arripot. On remonte à gauche vers la ferme Tort (on perdra sur ce troncon le balisage que nous avions suivi depuis le début), à cette dernière, on prend à gauche pour, à l'Escloupé, prendre à gauche une piste qui descend. On la suit jusqu'en bas puis on remonte vers la maison Bourgadot, pour retrouver là la D13. On la suivra à droite pour prendre à nouveau à droite une piste à Gnaout. On descend sur ce joli monotrace dans le vallon pour prendre une route à gauche au point 76. On file tout droit sur l'asphalte sans se poser de question pour trouver un château d'eau, là on prendra à droite et trouver une monotrace qui descend au point 129. On descendra dans le vallon, on franchit un gué pour remonter en face une trace raide et rejoindre la D346. On la suivra jusqu'au parking de départ, remarquez la très belle ferme rénovée à droite au lieu dit "Le Château". Pour résumer une belle boucle, avec peut-être un peu trop de goudron, mais cependant pour moitié les passages hors asphalte sont très beaux, et cet itinéraire a eu le mérite de me faire découvrir un endroit que je ne connaissais pas.

Fait le:31/05/2021

Dénivelé: 408 mètres environ

Distance:27 kilomètres

Niveau bat restante: 60% environ 

Trace:http://fr.wikiloc.com/itineraires-vtt/marpaps-74599427

 


 

Reproduction de la Dame de Brassempouy

Le balisage en place

Aperçu des pistes empruntées



Le joli monotrace en bordure du champs à chevaux


Dans les bois

Maison de Chalosse



La dernière montée en monotrace

 

lundi 24 mai 2021

Boucle autour de Salies de Béarn

 

Aux environs du Moyen-Âge, un sanglier traqué aurait échappé à ses poursuivants puis retrouvé dans un marécage quelques jours plus tard en train d’agoniser, les soies couvertes de cristaux de sels. Dans un dernier souffle de vie, le sanglier leur aurait déclaré en béarnais « Si you nou eri mourt, arres n'y bibéré » : « Si je n'y étais pas mort, personne n'y vivrait.". Des mots gravés sur la fontaine du Sanglier, place du Bayaà. Ça c'est la légende sur la découverte de la source salée. La réalité est toute autre, en effet des fouilles ont permis de découvrir que les origines de Salies-de-Béarn remonteraient en réalité à l’Âge du Bronze, soit environ 1500 ans avant J.C.. A cette époque, le sel de Salies était déjà extrait par évaporation de l’eau salée dans des pots en céramique découverts lors de fouilles archéologiques. L'habitat est alors sans doute centré autour de la Houn Salade, soit la Fontaine Salée d’où de l'eau salée jaillit naturellement .

Le sel était sans doute acheminé le long du piémont pyrénéen par le Cami Salié, l'antique Chemin du Sel reliant Salies-de-Béarn à Toulouse et la Méditerranée, en passant par Pau,les coteaux au dessus de Nay et Pontacq, toutes ces lignes de crêtes plus favorables à la circulation que le fond des vallées lors des intempéries. Il en subsiste d'ailleurs encore par endroit des vestiges de l'activité humaine liés à cette époque, mottes défensives, dolmens, et autres curiosités. L'exploitation du sel a rapidement créée la richesse, et le développement de cette petite citée béarnaise, cet ingrédient étant essentiel autrefois pour la conservation de la viande.

Nous avons suivi une boucle proposée sur Alltrails: Salies-de-Béarn, Saint-Pé-de-Léren, Castagnède, en la modifiant un peu au départ, en effet nous l'avions emprunté un peu plus tôt, mais le début suivait un itinéraire assez pénible, boueux, étroit, peu cyclable. Cette fois-là nous l'avions abandonnée suite à une défaillance de l'assistance d'un de nos VTTAE. Cette fois ci nous avons suivi au départ du rond point du casino la voie verte pour rejoindre la D30 ( km 1),nous la suivrons jusqu'au carrefour avec le "Chemin Royal" ( km 3.2) que nous emprunterons vers la gauche, nous le suivrons en traversant la D330 ( km 3.9),pour continuer en face sur cette route de crête. Au point 152 lieu dit Laffitte ( km5.6), nous prendrons à gauche, puis tout de suite à droite, là nous retrouvons l’itinéraire original. Nous suivrons une piste pour rejoindre "La Fontaine de Bernatère" ( km 6.7), on franchit une petite passerelle en bois, pour emprunter un joli sentier, en restant rive droite du "Ruisseau de Bernatère". Plus loin, nous trouvons une piste que nous traversons pour continuer en face jusqu'au "Moulin de Minvielle"  (Là par la piste à droite on peut rejoindre directement "Le Chemin de Serre-Caute). Au moulin par une épingle à droite ( km 9.1) nous suivrons un sentier ascendant, qui se transforme en piste à droite pour rejoindre l'asphalte, sur le chemin de Serre-Caute ( km 11). Sur le goudron,prendre à gauche sur 100 mètres environ et emprunter un sentier discret à droite. Il descend dans le bois, pour rejoindre un ruisseau que nous suivrons vers l'Ouest jusqu’à rejoindre l’extrémité basse de la route ( km 13) conduisant à la ferme Pédamous, passage très ludique toute la descente de la forêt, un peu laborieux le long du ruisseau. On suivra la D29 sur une centaine de mètres vers le Nord pour trouver un sentier à gauche ( km 13.3) qui s'engage dans le bois de Goeytes. Au début, peu évident,il faut suivre le lit du ruisseau pas très engageant sur les galets, très vite on trouve le sentier qui s’élève dans le bois, très joli passage ascendant roulant et ombragé. On retrouve une petite route au point coté 135. Suivre le goudron en descendant sur quelques centaines de mètres, et prendre à droite une piste ( km 15) en direction du point coté 119. On traverse un important complexe de palombières, la piste se transforme en sentier, très belle descente ludique et non piégeuse, et vraiment magnifique. On retrouve une piste après un petit gué, on la suivra au plus évident, elle part d'abord à droite, puis à gauche, pour rejoindre l'autoroute, elle le suivra vers l'Ouest pour rejoindre la D29. On la continue vers le Sud, pour poursuivre en suivant la trace GPS dans des plantations de Kiwis entre la D29, et le gave d'Oloron. Tronçon très roulant et un peu monotone, on contourne une zone dangereuse encerclée de clôture barbelée. On rejoint ainsi le village de Caresse que l'on traverse à l'Ouest pour rejoindre la D29, on la suit vers le Sud en traversant le gave d'Oloron sur un joli pont ( km 24.8) doublé d'une passerelle piétonnière. Plus loin on trouvera à gauche le "Chemin de Larribère" ( km 25.7). On le suivra jusqu'à l'endroit où il retrouve le gave. On trouve un discret sentier à gauche ( km 27), on traverse un fossé (un peu acrobatique) et on suivra ce sentier en cette saison au milieu de hautes herbes sur les berges du Gave d'Oloron, jusqu’à trouver après une station d'épuration le pont "Eiffel" ( km 28) sur le gave, emprunté jadis par une ligne de tramway désaffectée. On franchira à nouveau le gave sur cette passerelle pour rejoindre Salies par cette ancienne ligne transformée en voie verte.

 

Fait le:23/05/2021

Dénivelé: 517 mètres environ

Distance:37 kilomètres

Niveau bat restante: 30% environ

Trace:http://fr.wikiloc.com/itineraires-vtt/salies-de-bearn-73848541

 


 

Le long du "Ruisseau de Bernatère"


En montant après "Le Moulin de Minvielle"


Repos sur "Le Chemin de Serre-Caute"

Passage acrobatique

La dernière belle montée




Au bord  du Gave d'Oloron


La passerelle Eiffel

La voie verte




Le Gave d'Oloron






vendredi 21 mai 2021

Un 8 à L'Hôpital Saint Blaise

 L’Hôpital Saint Blaise,bien sûr, il y a l'église, et tout le passé historique,lié au chemin de Saint Jacques,mais ce fut surtout depuis l'an Mille, une voie de communication. Le village de l'Hôpital-Saint-Blaise doit son existence à cet établissement d'accueil pour les voyageurs (un hôpital) aujourd'hui disparu. La petite route qui le traverse aujourd'hui était une voie de passage entre le sud de la France et la péninsule ibérique pour des chevaliers, des marchands, des religieux, des migrants. C'était l'époque de la Reconquista : les rois chrétiens du nord de la péninsule ibérique faisaient appel aux hommes de notre versant des Pyrénées pour les aider à conquérir, à peupler, à gouverner les terres autrefois musulmanes. Tout un réseau d'hôpitaux est alors créé au nord de la chaine pour faciliter le voyage de ces migrants. Le roi d'Aragon, le vicomte de Béarn, y prennent une part essentielle. Ils confient la gestion de ce réseau à l'Hôpital Sainte-Christine du Somport, lui aussi aujourd'hui disparu qui devient un puissant ordre religieux avec des possessions tant au Béarn, qu'en Navarre, et qu'en Aragon. Il reste donc la belle église, maintes fois décrite, on ne peut qu'en admirer le porche, sa conception, un plan en croix grec, et à l’intérieur sa coupole, magnifique ouvrage en voutes croisées. Il me semble pertinent d'évoquer un passé plus proche. Ce petit coin de la Soule tout proche du camp de Gurs, réservoir à déportés dont j'ai fait un petit mémoire sur une autre boucle, a en revanche abrité et protégé nombre de citoyens juifs poursuivis par la fureur nazie, malgré le danger que cela représentait, on sait que des éléments de la division "Das Reich" de sinistre réputation, ont séjourné à Mauléon. Beaucoup de citoyens souletins figurent dans la liste des "Justes parmi les Nations", à mon avis distinction hautement honorifique, bien plus que notre légion d'honneur, dont l'attribution a ressemblé parfois (pas toujours) à une variante de la loterie. Il y eut d'ailleurs à L’Hôpital Saint Blaise même ,le 28 juin 1944, une rafle effectuée par les forces d'occupation, qui se solda par plusieurs arrestations et un mort, abattu par les allemands, un habitant de Gurs. Les habitants de la commune de L’Hôpital Saint Blaise, étant soupçonnés de protéger des forces du maquis actif dans la région. 

Au départ de L’Hôpital Saint Blaise, petit parking en plein centre du village, derrière l'église au bord du ruisseau. Nous avons prit au départ le D859 en direction de Barcus, elle retrouve très vite la GR78, que nous suivrons sur quelques kilomètres. A la cote 242 ( km 2.4), il tourne à droite, continue en route, puis en piste, après une ferme, on le suit. Quand cette piste tourne à gauche, ne pas rater à droite l'amorce du sentier, avec un portillon métallique ( km 3.8) fort possible à vélo de le manquer, comme nous l'avons fait). On suivra ce sentier, en franchissant une série de portillons, jusqu'à rejoindre du goudron ( km 4.4), cette partie en sentier et quelque peu malcommode, mais vraiment pas non-cyclable. Je m'attendais à pire vu que je n'ai jamais trouvé aucune trace VTT parcourant ce tronçon. Suivre toujours le GR, il redevient piste, puis à nouveau  petite route à la cote 339. On suivra l'asphalte en descendant jusqu'à un col (grange Capdepont point 304) ( km 6.2). Suivre encore le "Camino", sur environ 500 mètres sur une piste empierrée montante. Atteindre l'embranchement d'une vielle piste herbeuse à droite ( banderole "Virade de l'Espoir" lors de notre passage). S'engager sur cette piste en balcon ( km 6.6), en gros horizontale. Piste encombrée, parce que peu parcourue, ça roule, mais c'est laborieux, surtout après les fortes pluies des jours précédents, on rencontre un arbre couché par une tempête, le franchir à coté du vélo. Au fur et à mesure la piste devient plus roulante, et franchement meilleure quand elle commence à descendre. Dommage, cette section gagnerait à être plus fréquentée pour que son état s’améliore. On rejoint l'asphalte à la cote 229 ( km 8.9). De là on poursuit la route vers le Nord, et juste après une ferme à gauche on s'engage plus loin avant une courbe dans une piste à droite ( km 9.6) qui nous ramène sur la D25 au lieu dit du "Pont Noir" (attention après le pont, barrière métallique peinte en vert et qui se confond avec l'asphalte de la route, je l'ai vu au dernier moment). On suivra la route jusqu’à rejoindre L’Hôpital Saint Blaise. De là on suivra la boucle n°15 des parcours tracés par le sites VTT de Navarrenx. Au point coté 226 ( km 15.3)  nous avons filé tous droit par la route jusqu'au pont de la Mouline, le parcours original partant à droite et en forêt étant plutôt encombré lors d'une de nos précédentes sorties, d'ailleurs le fléchage est présent sur cette dernière variante, l'autre parcours ayant peut-être été abandonné. Après le pont on suit à gauche le "Chemin du Plaa". Il s'élève tranquillement vers le lieu dit Bentapoup, en passant à droite devant un lavoir, il rejoint un PR à la cote 183. Lorsqu’il devient piste à la dernière  ferme attention aux chiens agressifs, heureusement, c'est pas des molosses, on continue dans le bois, on quitte le PR, et la boucle n°15 pour partir à droite sur une piste ( km 18.6) vers le lieu dit "Saint jean du Bois"; On suit en fait pour un temps l’itinéraire VTT de Navarrenx n°10 que j'ai décrit précédemment, mais à l'envers. On passe à coté de palombières pour s'engager dans un très joli monotrace en descente, à une intersection en "T" ( km 19.6) partir à droite, traverser un petit bois, puis une lande, et enfin rejoindre une piste caillouteuse qui nous amène au "Pont de Trépeigt" ( km 21), on remonte jusqu’à un croisement avec une croix cote 174 ( km 21.9). Là on retrouve la boucle n°15 laissée précédemment, on la suivra jusqu'à point de départ. Elle nous fait traverser le camp de Gurs, rejoindre la D25. Là quitter momentanément la boucle n°15, qui se perd dans des champs labourés, prendre cette départementale direction L’Hôpital Saint Blaise, à la première route à gauche ( km 28), la suivre pour retrouver le GR75 et la boucle 15 au bout de 500 mètres environ; On suivra le chemin de Saint Jacques, très détrempé cette fois, dans les bois jusqu'au point de départ, nous y avons rencontré quelques marcheurs ce jour là en route pour Santiago, signe peut être de la fin du Covid. A mon avis très belle boucle qui mériterait d’être plus fréquentée surtout pour rendre plus praticable la piste en balcon du bois de Chéraute.

Fait le:20/05/2021

Dénivelé: 730 mètres environ

Distance:35 kilomètres

Niveau bat restante: 20/25% 

Trace: http://fr.wikiloc.com/itineraires-vtt/lhopital-saint-blaise-73541990

 



 

L'église coté face

Coté pile

Le GR78 quitte la route de Barcus

Sur les crêtes avec le pic d'Anie

GR78





Premier portillon à ne pas manquer

Dernier portillon




Debut de la piste en balcon

Camp de Gurs