VTT Aragon et plus au nord: Cabaliros

Saint-Savin, on la surnomme aussi la petite Cluny pyrénéenne. Le village doit son nom, à un ermite, originaire de Barcelone qui vivait à Pouey-Aspé sans doute au Vème siècle, dans un ermitage à l'endroit ou se trouve la petite chapelle où justement notre itinéraire passe. A sa mort, son corps fut redescendu au village, de Bencer, ancien nom de la commune. Son tombeau, un sarcophage constitue encore le maître-autel de l'église. Il avait pour voisin en bas de la vallée sur le vallon montant à Isaby, un autre ermite Saint Orens qui vécu là, à peu prés à la même époque. Son avenir fut plus glorieux, il devint évêque d'Auch. Une chapelle lui fut aussi consacré et plus tard un monastère aujourd’hui totalement ruiné. Ces relais, devaient peut- être servir a certains pèlerins de Saint Jacques de Compostelle qui se dirigeaient vers Gavarnie et le col de Barajuelo pour franchir les Pyrénées à la belle saison. Pèlerins, mais aussi, marchands, commerçants, troupes armées servant pour la Reconquista, ou tout simplement pyrénéens en contact avec les habitant des vallées du versant sud, puisqu'il ne faut pas oublier que l'entité pyrénéenne était très forte entre les deux versants de la chaine. Pour revenir à Saint-Savin, un premier lieu cultuel, fut construit sur l'emplacement d'un fort gallo-romain, on notera encore l’intérêt stratégique du lieu. Ce premier édifice fut brûlé et pillé par les Arabes venus du sud en 732, reconstruit, puis à nouveau brûlé et détruit par les Normands en 841. Une légende prétend que Roland même, est venu s'y recueillir avant de partir guerroyer en Espagne. L'histoire dira que ses prières furent vaines. C'est au Xème siècle que l’édifice actuel fut reconstruit sous la direction des moines clunisiens. L’abbaye fut richement dotée par différents nobles vers cette période, d'abord le compte de Raymond 1er de Bigorre, puis ensuite, le vicomte Centulle V de Béarn. Le monastère vit richement jusqu'au XVIème siècle, puis périclite, sans doute entre autre victime des guerres de religion. Plus tard, la Révolution Française l'affaiblit encore, en 1854 aussi un tremblement de terre l'endommage encore. Il est sauvée en 1855,et depuis entretenue, étant évidemment classée monument historique. Il recèle de nombreuses œuvres d'art religieuse, dont une Vierge dite des Croisades, rapportée paraît il de Syrie par les croisés. Voila l'histoire succincte de cet endroit, une visite s'impose dans ces lieux chargés d'histoire.

Une plongée sur ce versant de montagne du Cabaliros en haute Bigorre, avec en prime une petite immersion dans quelques "perles" de l'art roman de cette région.Boucle issue du bouquin de Larrandaburu Tome 3 itin 2, voir aussi une autre vieille source, le topo de Gandon itin 40, cependant sur ce dernier la boucle est plus courte, mais c'est de cette façon que je l'avais faite il y a longtemps en VTT musculaire.
Au départ de Saint Savin nous monterons par un morceau d'asphalte, puis par une longue piste sur le versant Est du Cabaliros jusqu’à rejoindre une cabane sur le flanc du Turon de Bene, point haut de l'itinéraire. de là descendre vers le nord est jusqu’à un abreuvoir plutôt a vue. rejoindre la piste de descente en lacet, elle a pour origine un gros bloc de granit. Au début très roulante, elle traverse un passage chaotique avant de redevenir a nouveau cyclable sur un sentier en balcon avec un garde fou métallique, on traverse là un paysage de granges, jusqu’à la chapelle de Pouy Aspé. De là traverser le hameau d'Uz et rejoindre enfin Saint Savin en passant par la chapelle de Piétât.

Fait le 13/07/2019
Dénivelé 1100m
Distance 25km

Trace: http://fr.wikiloc.com/itineraires-vtt/cabaliros-78907583 (tracé sur ordinateur).