VTT Aragon et plus au nord: Olivàn-col de Bassaran- col d'Ainielle- Ainielle-Olivàn

Cet itinéraire, nous fait pénétrer dans une des parties les plus reculée du Haut Aragon, le Sobrepuerto, avec son éventail de villages abandonnés. On traversera Ainielle, puis Berbusa. Il est important de se laisser imprégner par le mystère et l'histoire de ces lieux, d'imaginer la vie difficile de leurs habitants dans ces endroits reculés de ces sierras aragonaises, de la difficulté d’accès par le sentier à flanc de montagne, unique voie de communication vers le bas Serrablo. Certes la politique du gouvernement espagnol dans les années d'après guerre a joué un rôle majeur dans le dépeuplement de ces lieux, mais ce dernier n'était-il pas le destin inéluctable de ces endroits? Qui dans nos jeunes générations, et sans doute à juste titre voudrait vivre ici? Faire monter des véhicules ne serait possible que par la piste montant au col de Bassaran et de continuer jusqu'au col d'Ainielle pour enfin redescendre sur le village. Aussi amener les essentiels, électricité, téléphone, etc, etc... Imaginons le travail colossal! Les lieux furent sous les feux de la rampe lorsqu’en 1988, l’écrivain Julio Llamazares réalisa un roman : La pluie jaune (La lluvia amarilla), qui décrit la vie fictionnelle du dernier habitant d’Ainielle : Andrés de Casa Sosas. Ce livre est éminemment conseillé à tout visiteur de ce site, pour l’intensité des propos, la vérité crue et l’immense poésie amère de ce texte. Les derniers habitants d’Ainielle furent Angel Azón et Rosalia Azón, qui ont déménagé à Sabiñanigo. Le dernier habitant à quitter le Sobrepuerto était alors domicilié à Cortillas.

On pourra lors de la descente depuis le sentier, sur le versant opposé apercevoir le village de Susin, beaucoup plus accessible et de ce fait en cours de restauration. Des efforts considérables sont fait par les descendants des habitants de ces endroits quand justement les pistes d’accès le permettent. Pour exemple Bergosa dans la vallée de Canfranc, les pueblos de Haut Sobrabe au dessus d'Ainsa, etc etc...

Pour plus d'information sur Ainielle et les autres endroits désertifiés du Sobrepuerto, on pourra consulter ce lien: http://tchorski.morkitu.org/15/ainielle-00.htm

Nous sommes partis de la piste qui s'engage dans le Barranco d'Olivàn, après le village du même nom,juste avant le pont sur le rio, nombreux emplacements pour laisser le véhicule. On franchit le torrent sur le pont ( km 0.3). on file sur la piste, on laisse partir à droite la piste montant à Susin ( km 2.6). On poursuit toujours, difficultés modérées jusqu'à un nouveau pont: puente de la Molina (km 5.2). Ici la piste se redresse et monte jusqu'au col de Bassaran ( km 11). Au col précité, on suivra la piste de gauche, qui en contournant par l'Est le point coté 1597, nous conduira au col d'Ainielle ( km 13.6) , piste rendu pénible ce jour par d'importantes accumulations de boue de dégel et quelques plaques de neige. Du col une belle piste facile nous amène en descente à Ainielle ( km 15). On traverse le village abandonné après une petite visite pour trouver après un champ l'amorce du sentier à gauche conduisant à Berbusa. On traverse à gué un petit torrent pour suivre le sentier à flanc, il est roulant, mais demande toutefois un peu d'attention, marches, pierres, exposé sur son coté gauche surtout au début, certaines zones demandent de poser pied à terre... En somme un très beau sentier, mais qui demande toutefois une certaine habitude d'évoluer sur ce genre de terrain, et puis quelques zones expos, il y a parfois du "gaz" sur la gauche, ne pas hésiter à poser le pied à terre! On franchit un torrent avec une belle cascade ( km 17.4), et on poursuit après un autre torrent ( km 19.7) jusqu'à Berbusa ( km 19.8). On passe sous le village, un sentier facile et roulant nous fait traverser une forêt de résineux, puis après un autre petit barranco (km 20.4) on rejoint le lit de la rivière principale ( km 20.7). On franchit ce torrent à pied, on le suit rive gauche sur une centaine de mètres, puis une piste courte mais très raide nous conduit à la piste empruntée à l'aller ( km 21.2). De là il ne nous reste plus qu'à descendre au point de départ et retrouver le véhicule.