jeudi 6 janvier 2022

Balade au pays des mousquetaires

 Cette vallée a sans doute vu naitre en 1620 un des personnages dont Alexandre Dumas s'est inspiré pour écrire son roman "Les Trois Mousquetaires". Henri d'Aramitz servit en effet dans la compagnie des mousquetaires du roi a partir de 1640. C'est son cousin Jean Armand du Peyre, comte de Tréville, qui le fit monter à Paris, avec ses "copains" Athos, et Porthos, originaires eux aussi de la région, mais vers les bords du gave d'Oloron. Il les avait choisis pour leur talent d'escrimeur.  Le grand-père d'Henri d'Aramitz, le capitaine huguenot Pierre d’Aramitz, joua un rôle actif dans les guerres de religion qui sévissaient dans le Béarn et la Soule à l’époque de Jeanne d'Albret. Il se maria à Louise de Sauguis, fille d'un abbé laïc de la Soule. A la mort de son père en 1648, Henri d'Aramitz rentra en Béarn et devint à son tour abbé laïc d'Aramits. Le , Henri d'Aramitz, bien que peut-être et encore de confession protestante (c'était avant la révocation de l’Édit de Nantes), épousa Jeanne de Béarn-Bonasse, appartenant à l'une des familles les plus en vue du catholicisme du Béarn. Une abbaye laïque désignait dans l'ancien Béarn un revenu ou un bien ecclésiastique détenu par un laïque, transmissible à ses descendants. Certaines de ces abbayes permettaient en outre de conférer la noblesse à leur propriétaire. C'est le cas par exemple de celle d'Aramits, érigée en « domengeadure », c'est-à-dire en maison noble par Gaston Fébus vers 1376. A noter tous les automnes, à Aramits, quand la Covid 19 ne vient pas jouer les troubles-fêtes, la fête des bergers, avec un concours de chiens de bergers, de réputation internationale. Des binômes, chien-dresseur, viennent de toute l'Europe, de France bien sûr, aussi d'Espagne, du Royaume-Uni, etc, etc... Il est admirable de voir la complicité entre l'animal et son maitre, pour participer à ces épreuves aux règles bien définies (voir:http://www.aramitsfetedesbergers.fr/Nouveau/concours.php ). Un spectacle à ne pas manquer!

Chien au travail

 

Au départ du village de Ance, on pourra se garer, à la sortie du bourg sur le parking du scierie semble-t-il fermée. On suivra la D919 en direction d'Aramits pour la quitter à gauche (km 1.8) après avoir traversé le Vert. On suivra cette petite route jusqu’à la ferme "Mirande" (km 3.8). Plus loin la route se transforme en piste (km 4.9). On continuera à grimper sur cette dernière pour rejoindre un vaste col avec un enclos à bétail à la cote 527 (km 5.7). on poursuivra sur une piste sur le flanc Ouest du Soum d'Unars pour rejoindre un croisement de pistes à la cote 546 (km 6.9). Ensuite on partira en face vers le Soum de Casteigts, que l'on contournera par la droite, on atteindra presque son sommet, mais juste avant on prendra une sente descendante coupant une lande. On rejoindra la piste de montée aux antennes, et on descendra en coupant les lacets par des sentiers herbeux, passages agréables et ludiques jusqu'à rejoindre la ferme "Camou" (km 10), attention "Patous" imposants, mais plus "grosses gueules" que méchants apparemment (on n'a pas testé de près). Par contre dans le champ au croisement, un lama au milieu des cochons, très curieux et amusant. A ce croisement cote 424, on suivra la petite route vers le Nord, à la cote 431 on suivra une piste vers la droite, elle se transforme en route et en la suivant au plus logique on rejoint Aramits. Du village on rejoindra par l'asphalte la complexe d’accrobranche au col et à la fontaine de Bugalaran. De là part une sente sur le flanc Sud du Talou de Gouloume on rejoint une grange restaurée (km 19.9) et une piste cimentée sous la cote 422. A la cote 387, on peut prendre une sente qui nous conduit à Aramits en passant sous la ferme "Chandelle", très beau passage sur lande. Nous l'avions emprunté une fois précédente, ce jour-ci nous avons suivi l'asphalte pour rejoindre la D919 au lieu dit Serreuille. De là en suivant la départementale vers Oloron on rejoint très vite le parking. Une belle boucle dans un paysage grandiose, aux difficultés plus que raisonnable, aucun passage technique tout au long du parcours. Certes au moins la moitié sur asphalte, mais de sévère montées je pense en musculaire, pas mal de pistes aussi, et quelques monotraces sympathiques en descente, surtout si l'on termine par la descente sur Aramits. En somme, idéal pour une reprise après les fêtes de fin d'année.

 

Fait le: 06/01/2022

Dénivelé: 750  mètres 

Distance: 23  kilomètres

Niveau bat restante: 35 % (environ) 

Trace: https://fr.wikiloc.com/itineraires-velo-electrique/ance-92182139



 

Le beau casque

Vallée du Baretous et montagne de la Soule


Patous adorables petits

Toujours dans le Baretous et pas dans les Andes




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