lundi 6 septembre 2021

R04 Jaca Pirineos BikeLand

 

Pour certains, l'Espagne se limite aux villes balnéaires de la cote Méditerranéenne, avec leurs hôtels de luxe, plage formatées et autre discothèques à la mode. Je ne crache que rarement sur rien (j'ai dis rarement, pas jamais), chacun son truc, mais, pour moi, c'est les petites villes aragonaises qui attirent mes convoitises et mes goûts touristiques. Jaca, pour diverses raisons, est sans doute une de mes favorites. D'abord peut être les souvenirs, la première fois que j'y suis allé, je devais avoir 12 ou 13 ans, c’était avec mes grands parents maternels et ma mère, une sortie dominicale dont nous avons tous sans doute les ennuyeux souvenirs. Quoique celle là, elle avait déjà un goût particulier. L'endroit m'avait déjà intrigué, son parfum d’exotisme, sans doute. Passer la frontière à l'époque, était une aventure, l'Europe n'était pas là, contrôle drastique à la frontière, avec les « Guardias civiles » coiffés de leurs curieux bicornes, ils m'inspiraient à mon jeune age une certaine crainte. Je me souviens très bien des manœuvres laborieuses de mon aïeul pour faire un créneau dans la « Callé Major », et oui à l'époque, elle était ouverte à la circulation, elle le fût encore longtemps. Et puis les années ont passé, mon initiation à la montagne, et à l'escalade m'ont conduit vers la péninsule. Jaca fut d'abord l'étape obligatoire pour mes visites à Riglos, une autre fois aussi le lieu de couchage pour une ascension à ski de la Collorada. Les cieux ne furent pas cléments durant la nuit, et voyant cela, nous avions ajouté une soirée en boite de nuit à notre liste de courses. Nous avons changé, Jaca aussi, emportée comme ses grandes sœurs dans la « Movida » des années 80. Mais bien loin de céder aux sirènes du mercantile,et du facile piège à « touristes », elle a sut garder son identité aragonaise. Il règne dans cette ville une douceur de vivre peu commune. Il suffit d'y venir un jour à l'heure du « paseo » pour s'en faire une idée. Les rues pleines de gens qui s'y promène, toute générations confondues. S’attabler au bar, devant les gros tonneaux qui servent de table, face à la vieille cathédrale, et y déguster un verre de Somontano avec une assiette de "jamon de Téruel", ou autres "tapas", est un plaisir que je souhaite à tous.

 

Jaca à l'heure du "Paseo"

Dans la "Callé Major"


 Une énergie dont on se demande les origines, à fait surgir en périphérie des ensembles immobiliers, mais sans pour cela délaisser le centre ville. L'économie profite d'un tourisme sain, et est "boustée" l'hiver par la fréquentation des stations de ski de la haute vallée de l'Aragon. Elle profite aussi d'une importante garnison militaire ainsi que de l’École militaire de Haute Montagne.  Les façades des maisons au fil des ans ont repris des couleurs, et les boutiques ont fleuri le long des trottoirs. Pour preuve de ce dynamisme Jaca ,avait présenté sa candidature pour recevoir les jeux olympiques d'hiver 2014. Hélas, elle ne fut pas retenue, je pense que malgré sa modeste taille, elle aurait su pleinement remplir ce rôle d’hôte pour cette manifestation. Je développerais sans doute dans un prochain « post » l'histoire riche de cette petite citée. Pour en revenir à notre activité, il vient d’être créé autour de Jaca, tout un réseau d’itinéraires VTT, sur le modèle de la ville de Biescas avec " l'Espacio BTT Pirineos Alto Gállego" dans la vallée voisine du Haut Gallego, ou bien de Ainsa avec sa célèbre « Zona Zéro ». Encore l'occasion de démontrer le dynamisme de nos voisins espagnols, si il fallait encore en apporter la preuve, et franchement vu le plaisir que nous avons eu à parcourir ce premier itinéraire, cela me semble prometteur pour les autres. Un site, est semble t-il en construction sur le NET: http://jacabikeland.com/contacto/ , mais nombre des itinéraires tracés, nettoyés et balisés sont déjà mis en ligne sur WIKILOC par des VTTistes passionnés de la ville.

La citadelle

 Nous sommes partis plein Nord pour sortir de Jaca en direction de la France, nous avons quitté l'asphalte(km0.4) très vite face à la caserne de l’École Militaire de Haute Montagne . ceux qui viennent nous chercher quand on est dans la galère, enfin coté espagnol), pour nous engager dans le chemin de Saint Jacques. On passe devant l’ermitage de San Cristobal(km1.1), et on suit toujours le chemin jusqu'au "Puente de las Grallas"(km2). On passe rive droite du "Rio Aragon", on suivra le balisage présent toute la boucle, d'abord par une piste cimentée qui devient très vite en terre. On la suivra jusqu’à son terme en suivant bien  le fléchage, elle franchit un sorte de col(km7), on la suit sur la droite, devient moins raide en passant sur le versant Sud du pic de Grosin, et après un passage chaotique, file à gauche en laissant partir la piste principale à droite(km8.9), qui elle rejoint la Sierra de los Angeles. Ici commence la première descente, on distingue au loin après un col(km10) le sentier qui part à flanc et que nous devrons emprunter. On suit donc la piste, caillouteuse jusqu'au col, et on s'engage sur le sentier, très roulant en règle générale, un peu caillouteux par endroits. On rejoint une zone de coupe-feu, on rejoint un autre col, passage raide au départ pour le rejoindre, quelques granges en ruine. Ne pas manquer à gauche l'amorce de la suite du sentier(km11). Il descend toujours roulant, sauf deux lits de torrents à franchir. On rejoint le fond du vallon, on trouve une clôture signalé par de la "rue-balise". On la franchit, on traverse le lit du torrent(km12.1) pour trouver le départ de la seconde montée. On s'élève sur un sentier roulant, avec quelques épingles et passages plus raides, dans la fraicheur d'un sous bois. Du sommet(km13.5) en suivant le balisage, on s'engage dans un très beau monotrace descendant, on passe à coté d'un paysage de marne, on rejoint un torrent asséché(km15) que l'on traverse en portant les vélos. Suit un joli sentier dans un tunnel de buis, entre deux murets, qui nous conduit à Guassillo(km15.4). On traverse le joli village, nous avons laissé partir à gauche la trace originale du site VTT de Jaca, et somme partis directement rejoindre Asieso(km16.8), en suivant la trace téléchargée par des pistes à travers champs et un morceau de route. On traverse le village, et on le quitte par la route direction Jaca, on la quitte au premier virage(km16.9) en suivant le balisage que nous avons retrouvé. On rejoint au mieux par de jolis sentiers en balcon et un peu de goudron, le très beau pont médiéval de San Miguel(km19.2), on le franchi, et l'asphalte nous ramène à Jaca.

 

Fait le:05/09/2021

Dénivelé: 725 mètres 

Distance:21 kilomètres

Niveau bat restante: 40%

Trace:  https://www.vtopo.fr/pages/itineraire/sur-les-pentes-du-grosin


 

Ermitage de San Cristobal sur le chemin de Saint Jacques

Balisage rive droite de l'Aragon au "Puente de las Grallas"

Sur la piste à la première montée

Haut de la piste de la première descente, on distingue tracé en rouge le sentier après le col


Au début de la seconde montée

A la fin de la première descente

Sur le pont de San Miguel


Souvent de très beaux monotraces

Un paysage de marne

Encore un beau sentier

L'église San Adriàn de Guasillo

Le très beau pont de San Miguel

Quel travail!!!

 

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