Il est difficile en voyant la quiétude de ce pays , de
s'imaginer la terreur qui s'y est abattue au XVIIème siècle. En
effet, pendant 4 mois, de juillet à novembre 1609, il fut le théâtre
d'une répression digne des plus terribles délires. A cette époque,
l'inquisition sévissait en Espagne, et les plus réfractaires à la
religion catholique, juifs, ou autres libres penseurs venaient se
réfugier en France. On accusa ces immigrés, en particulier les
femmes, de tous les maux, qui pouvaient s'abattre sur le Pays-Basque.
Henri IV régnant alors en France, soucieux sans doute de vouloir
affirmer son autorité sur cette région, et attentifs aux diverses
plaintes des labourdins même, délégua un magistrat bordelais
particulièrement zélé en la personne de Pierre de Rosteguy de
Lancre . Le problème, c'est que c'était un fou, nos psys
contemporains auraient sûrement trouvé quelque chose qui n'avait
pas « tourné rond » dans sa petite enfance ou autre
névrose, mais un fou qui détenait par sa mission le pouvoir. Il
était animé d'une misogynie délirante, voyait en toute femme une
sorcière. Ce qui allait pour lui déplaire encore plus,c'est que la
femme jouissait au Pays-Basque d'un statut social particulièrement
avantageux pour l'époque. Bien que lui aussi basque par ses
origines, il nourrissait pour ces gens une haine particulièrement
féroce, il s'appuyait entre autre sur des raisonnements farfelus, il
pensait par exemple, que si les pécheurs basques pouvaient
s'aventurer loin en mer, quand je dis loin, c'est jusqu'à
Terre-Neuve, et revenir vivant, c'est qu'ils avaient pactisé avec le
diable. A l’époque, on pensait que le Léviathan et autres
créatures imaginaires hantaient les océans. Il installa son
tribunal au château de Saint Pée sur Nivelle, petite ville toute proche d'Espelette départ de notre boucle, avec pour seul
bréviaire le célèbre « Marteau des sorcières »,
manuel inquisitorial en vogue à l'époque. Sur simple dénonciation,
ou avec l'aide de sa fidèle collaboratrice Mongui, sorcière
repentie, il commença une chasse impitoyable. Arrestations,
tortures, recherche de la marque du diable avec un chirurgien de
Bayonne, détentions arbitraires, qui eurent pour résultat en 4 mois
de conduire plus d'une centaine de personnes au bûcher. Grands
nombres de femmes, des vieillards, tous bien sûr innocents, mais
ayant avoué sous la torture et aussi trois prêtres accusés de
célébrer des messes noires furent ses victimes. En la personne de
ces derniers, ce fût malheureusement pour lui, et heureusement pour
ses futures probables victimes, la goutte d'eau qui fit déborder le
vase et la fin de sa mission. Henri IV, voyant que la machine
s'emballait,et que contrairement à l'objectif initial le Pays
Basque, allait se soulever, le fit enfin rappeler à Bordeaux. Il y
revint, mais pas les mains vides, il emmena avec lui environ 200
prétendues sorcières qu'il fit enfermer au fort du Hà, certaines y
périrent, et d'autres furent libérées beaucoup plus tard. Plus
d'informations ici:
https://www.euskonews.eus/0561zbk/gaia56101fr.html
ou bien encore :
https://lespinsparleurs.com/2017/05/08/pierre-de-lancre-le-chasseur-de-sorcieres/.
Nombreux autres sites sur le NET.
Belle boucle sur les sommet au Sud d'Espelette. A vrai dire ce que nous avons fait, n'était pas du tout ce que nous avions prévu de faire... Mais ça arrive parfois, de plus nous n'avons pas du tout regretté, sauf peut-être mon fils qui était en VTT musculaire, alors que nous nous étions en électrique. C'est en fait la boucle n° 7 éditée sur le site de l'office de tourisme du Pays Basque. Le tracé est balisé. L'itinéraire part de la place du marché d'Espelette, très pratique, grand parking, et bar-restaurant à proximité pour le retour... On rejoint le rond point (km 0.1) , et on part vers un quartier résidentiel, chemin Oilakineko Bidea (km 0.3) . Un peu plus loin que le haut de la montée, on prend à gauche une piste caillouteuse ( km 0.8), qui descend vers un ruisseau que l'on traverse a gué ( km 1.5). On s'engage dans une piste en face qui monte en lacets dans des landes, par un pourcentage sévère, elle rejoint à son sommet un groupe de fermes, et une route goudronnée ( km 2.9). On la suit tout droit jusqu’à rejoindre une réserve d'eau ( km 4.2), maison à gauche. De là suivre une piste pastorale qui monte à nouveau raide en lacets. Plus haut sur un vague replat prêt d'une source captée au sud du pic Errebi, on rejoint le GR10, on le suivra jusqu'au col des Trois Croix ( km 5.9). On rejoint une piste, on la suivra d'abord Sud-Ouest puis Ouest toujours sur le GR10 jusqu'au lieu dit ou sorte de col Gainekoborda ( km 7.6), on poursuit la piste et le GR10 qui monte en se redressant progressivement jusqu'au col de Zuharretako ( km 9.1). On laisse le GR10 partir en face vers le Gorrospil, pour monter vers le Pic de Mondarrain dans le sens opposé plein Nord. Nous nous avons fait sans doute l'erreur de suivre une piste évidente partant trop à droite, et de ce fait nous avons du pousser dans des pentes raides sous le flanc Ouest du pic d'Ourrezty, et avons contourné le Pic de Mondarrain par son flanc Est en passant par un vaste col ( km 10.5) entre ces deux sommets, d’après la trace sur le topo officiel, il semble que le passage se fasse plus bas sur les flancs Ouest des deux pics précités. Une fois passé le Pic de Mondarrain par l'un ou l'autre de ces flancs, on rejoindra le Col d'Amezketa (grand enclos pour le bétail) ( km 11.9), de la prendre une piste passant en lisière haute d'une forêt de résineux, pour poursuivre en passant sur le flanc Est du Pic d’Ezcondray. C'est ce que nous avons fait très facilement, pour rejoindre le lieu dit Legarreko Lepoa (lieu résidentiel) ou nous avons rejoint une route ( km 13.2), en revanche le topo officiel indique de passer sur le flanc ouest du pic précité. On suivra la route à gauche, descente très raide, on passera devant la jolie maison "Panparrina"" jusqu'au lieu dit Haranea. On traverse la route pour monter en face, très raide, par une piste jusqu'à la crête ( km 15.5), de là on prendra à droite puis à l'asphalte à gauche.On le suivra au plus évident en descendant en suivant le balisage jusqu'à rejoindre la D918. On la suivra à gauche jusqu’au parking de départ.
Fait le: 18/02/2019
Dénivelé: 798 mètres
Distance: 17,5 kilomètres
Niveau bat restante: Non contrôlé
Trace: http://cdt64.media.tourinsoft.eu/upload/Errobi-Fiche-VTT-Circuit-Montagne-2014.pdf
http://fr.wikiloc.com/itineraires-vtt/espelette-circuit-de-la-montagne-79062037
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Première montée la plus longue
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Haut de la première montée Au fond Espelette et l'Océan |
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Paysage labourdin
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Au fond Col des Trois Croix à gauche, au centre le col Gainekoborda |
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Bétail endémique
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A droite La Rhune |
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Vers le Sud, toujours La Rhune à droite, à gauche crête du Gorrospil |
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Sur les flancs du pic d'Ourrezty
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Repos dans la descente |
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Vaste replat sur le flanc Est du Mondarrain |
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Depuis le flanc Est du Mondarrain la coupole de l'Artzamendi à droite |